La Spirale Dynamique est un outil utile pour éclairer les changements qui s’opèrent et pour comprendre les étapes de la transformation individuelle, collective et organisationnelle, dans un monde devenant de plus en plus complexe. Cette série de quatre articles vise à explorer cette grille de lecture.
Le premier article intitulé Introduction au modèle d’évolution de la Spirale Dynamique pause les bases des niveaux d’existence et des couches de valeurs de la Spirale Dynamique. Le deuxième article explore en détail les différents niveaux d’existence de la Spirale Dynamique et le troisième article illustre l’évolution dans la Spirale Dynamique avec deux exemples (le burnout et l’évolution de notre société post-industrielle). Enfin, dans cet article nous mettons en lumière comment les niveaux d’existence de la Spirale dynamique sont réactivables en l’illustrant avec des exemples de la récente crise sanitaire du Coronavirus.
La réactivation de nos niveaux antérieurs
Les principes de l’évolution de la Spirale Dynamique nous disent que lorsque nous atteignons un nouveau niveau d’existence, celui-ci ne remplace pas le niveau antérieur, l’impact de ce dernier s’atténue sans jamais disparaître. Cela signifie qu’un niveau antérieur peut être réactivé en un instant si les conditions de vie le demandent. Par exemple, en cas d’une situation de crise où notre survie est en jeu, nous réactivons automatiquement notre niveau de survie (beige). Attention de ne pas y voir un phénomène de régression, il s’agit d’une capacité d’adaptation extraordinaire. En fonction du contexte et de la situation à laquelle nous faisons face, nous sommes capables de naviguer dans les niveaux d’existence que sont ces strates de valeurs profondes.
L’exemple le plus actuel pour illustrer ce propos est la pandémie du Coronavirus qui nous offre un voyage à travers tous les niveaux de la Spirale Dynamique. Développons plutôt une capacité à observer les bienfaits de chaque niveau tout en restant critiques par rapport aux dérives malsaines de chacun d’entre eux :
- La survie (couleur beige) est de nature automatique et instinctive, notre cerveau reptilien et notre cerveau moyen prennent plus ou moins le contrôle de nos actions. Nous sommes issus d’une sélection génétique naturelle sur des milliers de génération basé principalement sur notre capacité de survie. Cette capacité à se mettre à l’action en situation d’urgence est dans nos gènes et est un réflexe absolument sain.
Lorsqu’un dangereux virus se répand à travers la planète, on observe les limites du niveau beige dont les comportements malsains peuvent se traduire par une ruée sur les pâtes ou le papier de toilette dans les magasins, quitte à se battre avec nos congénères pour obtenir quelques rouleaux supplémentaires. Ce comportement est explicable grâce à la Spirale Dynamique qui nous permet de comprendre qu’il s’agit d’une régression automatique au niveau d’existence de la survie lorsque nous percevons un danger existentiel. Il n’y a plus aucune place pour un raisonnement rationnel qui émanerait de la zone du cerveau la plus récente dans notre évolution (le néocortex), cette capacité est totalement court-circuitée par l’instinct de survie. Contrairement à la population migrante qui peut se retrouver dans un fonctionnement de survie pendant de nombreux mois, voire des années, il est raisonnable d’imaginer que cet état n’est que passager et qu’une fois le stock d’ingrédients perçus comme essentiels à la survie est assuré, la dominance du cerveau reptilien laissera la place à autre chose.
De façon presque antinomique, rester activé dans le mode « survie » sur une période prolongée péjore probablement les chances de survie. Les personnes qui ont survécu à Auschwitz sont celles qui ont gardé l’espoir que tout ceci allait se terminer et qui voyaient encore un sens à leur vie. Celles qui ne voyaient que la survie immédiate n’ont pas tenu. Cet exemple illustre que la capacité à s’extraire du fonctionnement beige (malgré le contexte de survie) et se reconnecter au sens de sa vie leur a permis de trouver des forces que d’autres n’ont pas trouvé.
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- La sécurité (couleur violette) par le groupe nous permet de calmer notre instinct de survie et de trouver du réconfort dans le collectif, le couple, la famille ou une communauté. Dans cette étape très saine, nous développons ou nous soignons particulièrement nos liens sociaux et misons sur la coopération. Nous mettons nos désirs personnels de côté et portons volontiers de l’aide aux membres les plus fragiles de notre cercle.
Dans un contexte de pandémie, nous nous occupons de nos ainés et des personnes vulnérables dans notre cercle rapproché. Ce niveau d’existence amène du réconfort au travers du cocooning, par exemple en se retrouvant en famille. Face à la menace extérieure, certains n’hésitent pas à se déclarer en confinement volontaire. C’est également dans le violet que se développe la conscience spirituelle avec une forte composante „magique, voire chamanique. Cette conscience peut générer la croyance que cette épidémie est la façon que la Terre a de nous envoyer le message qu’il est temps de nous reconnecter à elle et de prendre soin de la nature et de la vie. Cette croyance devient malsaine, lorsqu’elle nous laisse totalement impuissant-e-s face à la volonté de la Terre ou d’une autre entité mystique. La seule chose que nous pouvons alors faire est de trouver du réconfort et de la sécurité dans les liens qui nous unissent à notre famille ou à notre communauté.
- La puissance (couleur rouge) et la capacité de l’individu à développer sa puissance par son égo sont un mécanisme utile pour confronter de nouveaux dangers. C’est dans ce niveau que l’assertivité et la détermination émergent. Ce comportement est considéré comme sain, même s’il s’exprime parfois au détriment de la solidarité du violet, c’est la force nécessaire pour dépasser le sentiment d’impuissance du niveau antérieur.
Confronté à une crise sanitaire à l’échelle mondiale, il est naturel qu’émerge une volonté de taper du poing sur la table et de vouloir passer à l’action. Le rouge peut rapidement devenir malsain. Certains leaders politiques qui opèrent habituellement dans le paradigme rouge ont fait des déclarations publiques qui trahissent les limites de leur fonctionnement. Citons en exemple la lenteur du premier ministre britannique et du président étatsunien à prendre la menace au sérieux, persuadés qu’il suffisait d’ignorer le danger et de détourner l’attention du public. Dans sa version la plus extrême, on peut citer le président brésilien qui se trouve dans le déni le plus total et son ignorance risque de mettre en danger le pays entier. Plus proche des citoyens, la version saine du rouge s’exprime en se préparant à un effondrement du système et en faisant des réserves (au-delà de ce qui est vital). En cas d’effondrement, en effet ce sont les plus fort·e·s survivront. L’expression rouge malsaine est reconnaissable en ceux-celles qui s’expriment comme des expert-e-s en épidémiologie ou immunologie alors qu’ils-elles n’ont aucune connaissance scientifique de ces sujets. Sur la base de cette soi-disant expertise, pleuvent ensuite les critiques du gouvernement qui en fait tantôt trop, tantôt pas assez, ainsi que les théories de conspiration les plus farfelues. Le symptôme le plus grave de l’énergie rouge dans cette période de confinement est la recrudescence de violences domestiques.
- L’ordre (couleur bleue) dicté par une autorité reconnue permet d’instaurer le calme et de canaliser les débordements et le chaos qui émergent de la multitude d’initiatives individuelles décousues. Cette force de rassemblement est saine et permet contrôler les pulsions individuelles, d’apprendre à renoncer à notre confort et de respecter les règles parce que, si nous nous conformons aux recommandations et aux lois, alors nous serons récompensés et nous en profiterons tous. Autant le violet a ouvert la dimension de la sécurité au travers du collectif, le bleu permet de pacifier les relations de force entre les individus et de développer la dimension collective au nom d’une autorité ou d’un ordre supérieur.
C’est exactement à ce niveau qu’agissent les gouvernements avec leurs interventions et les mesures de fermeture des écoles, des restaurants et des commerces, avec l’interdiction des rassemblements et le confinement de la population. Lorsque des individus ou des commerces ne respectent pas les consignes, c’est la police qui intervient pour faire respecter l’ordre. La Chine et d’autres pays asiatiques ont utilisé les informations de géolocalisation des téléphones portable pour surveiller que les individus qui ont été en contact avec une personne contaminée restent bien chez elles. Israël fait à son tour recours à cette technologie et la Suisse parle de notifier les forces de l’ordre lors de rassemblement dans l’espace public. Le mot d’ordre est partout le même : „il est important que nous respections tous les règles, si tout le monde reste chez soi, alors on s’en sortira et le système de santé ne s’écroulera pas“. La récompense ultérieure fait office de carotte et la morale veut que tout comportement inadéquat soit jugé, dénoncé ou amendé. Là où le bleu permet d’instaurer de l’ordre afin de contrôler la situation de façon incroyablement efficace, la partie malsaine réside dans le sentiment de culpabilité impardonnable dans laquelle chacun se trouve s’il ne respecte pas les règles. La dérive de ce système vient avec l’émergence de la morale et d’un jugement normatif entre les citoyens. Il n’est pas rare d’entendre des inconnus interpeller une personne âgée dans la rue ou dans la nature en lui lançant l’injonction „c’est pour vous qu’on arrête toute notre économie, alors rester chez vous !“
- L’individualisme (couleur orange) étant le paradigme dominant de la société occidentale, il n’est dès lors pas étonnant de le voir revenir au galop après avoir exploré les niveaux antérieurs. Ce niveau nous permet de retrouver la liberté individuelle qui est opprimée par le bleu en prenant des initiatives personnelles. L’orange, dans sa version saine, nous invite à nous réjouir de la liberté individuelle dont nous jouissons en télétravail, il est finalement possible de s’extraire du présentéisme à outrance (relique héritée du bleu) qui prédominait encore dans beaucoup de cultures d’entreprise. Cette liberté peut même faire naître de nouvelles ambitions. Certains commenceront à écrire ce livre qu’ils ont toujours rêvé d’écrire (ou cette série d’articles sur la Spirale Dynamique), à démarrer ce projet d’entrepreneuriat qui leur trotte dans la tête depuis un moment, à se lancer des défis ambitieux pour perdre du poids ou muscler leurs abdominaux. D’autres prennent cette opportunité pour réinventer leur métier, que ce soit au travers du télétravail, de la vente de produits en ligne, de l’expérimentation de la télémédecine ou de la création de formations en ligne. Dans nos vies personnelles, nous nous mettons en scène sur les réseaux sociaux et partageons nos idées de génie pour occuper nos enfants ou redécorer la maison, nous publions des photos de nos apéros virtuels comme si nous étions les premiers à avoir inventé ce concept.
Si l’énergie que nous développons dans le niveau orange peut nous donner l’impression de fonctionner avec nos pleines capacités, voire nous donner des ailes, nous pouvons rapidement en (re)venir aux limites du modèle. Comme le capitaliste qui se focalise sur la croissance en dépit de l’impact sur les ressources naturelles, l’énergie orange en période de confinement se focalise sur la réussite et la productivité en dépit des limites de nos ressources humaines. Une grande hypocrisie que la crise sanitaire met cruellement en lumière est la croissance de l’inégalité que vivent les parents et, bien plus encore, les mères. Pour une famille monoparentale ou pour les personnes (le plus souvent des femmes) dont le partenaire est occupé-e à 100% à l’extérieur, il n’y a aucune solution de garde. L’ordre de travailler à la maison tout en gardant un ou plusieurs enfants est paradoxal. Comment s’occuper des enfants, leur faire l’école à la maison, éviter tout risque de contamination, préserver de bonnes relations intrafamiliales, s’occuper du ménage, faire ses courses seul-e ou en ligne, veiller à manger sainement tout en disposant d’un temps de loisir et de repos adéquat ?
D’un point de vue économique, cela nous révèle un paradoxe qui était jusqu’alors invisible : la parentalité, les tâches ménagères ne sont pas rémunérées parce qu’elles n’existent pas dans la chaîne de valeur qui produit un bénéfice économique. Aujourd’hui, nous découvrons que si ces tâches ne sont pas gérées, il est difficile, voire impossible, d’avoir une activité économique. S’occuper d’un ou plusieurs enfants et d’un ménage est presque un travail à plein temps… et non rémunéré. Ce constat a le mérite de nous lancer le défi de trouver comment le valoriser à l’avenir.
Le mode de fonctionnement orange génère certes de la performance, mais il met les individus sous pression pour l’atteindre. Dans cette période de crise, nous générons les mêmes maux que nous observions dans le système économique d’avant la crise: de l’inégalité, du stress et de l’anxiété. Les experts parlent déjà des premiers cas de burnout émotionnels observés chez des personnes cumulant toutes les charges mentales (professionnelle, parentale, familiale, relationnelle, ménagère) sans aucune aide extérieure.
- Le pluralisme (couleur verte) vient combler le sentiment de vide et de solitude que la course à la performance et à la réussite de l’orange peut générer. La quête de sens devient le mot d’ordre, nous élevons le bien-être et la paix intérieure au rang de discipline personnelle et cherchons des liens avec d’autres qui sont sur le même chemin. Là où l’orange en crise exacerbe les inégalités, le vert réintroduit l’égalité de l’homme et de la femme. Puisque le vert émerge en réaction aux excès du monde dominant orange, il se sent marginalisé et ne retrouve son sentiment de normalité qu’à travers l’appartenance à un collectif qui partage ses valeurs. Une entreprise avec une composante verte aura une forte composante culturelle, une organisation moins hiérarchisée et un sentiment d’équivalence entre tous les collègues. Les élans de solidarité que nous observons dans cette crise sont le symbole même du vert. Les exemples sont sans fin : livraison à domicile, aide pour faire les courses des personnes à risque, volontariat, services informatiques gratuits, consultations psychologiques ou espace d’écoute gratuits, applaudissement du personnel soignant à 21 heures ou les chants de quartiers, chacun sur son balcon.
Le côté malsain du vert vient de sa forte opposition aux niveaux antérieurs. Là où le bleu impose de l’ordre et crée une morale en „bien“ et en „mal“, le vert développe une nouvelle forme de dichotomie dans laquelle il place d’un côté les gentils, plutôt éveillés, conscients, en lien avec la nature et adeptes du développement personnel, et de l’autre côté, les méchants capitalistes inconscients et les politiciens qui ne pensent qu’au pouvoir et à s’en mettre plein les poches en fumant le cigare et en polluant la planète. Cette vision simpliste et réductrice de l’économie et du système actuel empêche le vert de proposer des solutions ou des alternatives crédibles, et même de parler le langage de l’establishment orange.
Au milieu d’une pandémie, cela se traduit par une sorte de „Schadenfreude“ (équivalent de „se réjouir du malheur d’autrui“) en voyant l’économie s’effondrer. De manière un peu caricaturale, le-la vert-e conscient-e ne manquera pas de nous rappeler qu’il-elle disait depuis longtemps que ça ne pouvait plus durer ainsi et que cette pandémie est un mal nécessaire pour que nous puissions finalement nous occuper du « vrai problème ». S’il-elle peut s’illustrer par sa capacité à maîtriser la communication non-violente, il-elle est en revanche limité-e par son allergie au monde orange et incapable de trouver toute forme de compromis dans une conversation visant à concilier l’existant avec le renouveau. Cette intransigeance et ce „jusqu’au-boutisme“ sont les deux éléments de son talon d’Achille.
- Le niveau intégral (couleur jaune) est le premier niveau d’existence du deuxième cycle. Les six premiers niveaux composent le premier cycle où chaque nouveau niveau émerge en opposition au précédent. Le deuxième cycle rompt avec ce schéma d’évolution. Le niveau jaune est donc de nature intégrative et reconnait, inclus et transcende tous les systèmes de valeurs sous-jacents. C’est le premier niveau dans lequel nous pouvons fonctionner sans anxiété dans un système complexe, souvent chaotique, marqué par le changement et l’incertitude.
Bien que le jaune soit de nouveau dans l’expression du « je », celle-ci ne se fait jamais au détriment d’autrui ou de l’environnement. Ce n’est plus la pression sociale comme dans le niveau orange qui nous fait passer à l’action, mais une force et une motivation intrinsèque. Cette capacité à intégrer tous les niveaux précédents et à être en paix dans une situation chaotique tout en ayant accès à une capacité d’action sont un avantage dans une situation telle que la crise du Coronavirus. Avec cette manière de voir le monde, il devient possible de commencer à réfléchir à „qui l’on veut être“ dans cette crise et d’esquisser les pistes d’évolution individuelles et collectives.
Pendant que les niveaux bleu et orange vivent un deuil collectif de la perte de la normalité et d’une incertitude économique sans précédent, le vert espère secrètement un effondrement du système sans pour autant être capable d’articuler les moindres pistes d’un système qui pourrait remplacer l’actuel. Quant au jaune, il se trouve déjà dans la sérénité qui est l’ultime étape de la courbe du deuil (source: Elisabeth Kübler Ross). C’est l’endroit duquel le futur se crée à partir de tout ce qui est déjà présent. Cet article ayant été rédigé dans ce qui semble pour le moment être le „milieu“ de la crise, il est encore trop tôt pour observer les actions qui émanent du jaune. Il est probable que celles-ci émergeront plus près de la sortie de la crise, lors de la reconstruction.
- Le niveau holistique (turquoise) n’est pas encore perceptible par la plupart des personnes. Pour le concevoir, il est utile de rappeler qu’il s’agit du second niveau du deuxième cycle. Tout comme le jaune présente des similarités avec le beige dans le contexte de survie de notre espèce au vu des menaces sanitaires ou climatiques, le turquoise aura des similarités avec le violet. Là où le violet trouve une signification spirituelle aux manifestations de la nature, le turquoise perçoit toute forme de vie comme faisant partie du TOUT, similaire à l’enseignement de la non-dualité dans le zen, le bouddhisme, le taoïsme, l’hindouisme, ou le soufisme. Bien que conceptuellement imaginable, faire l’expérience de la vie sur ce socle de valeur profonde n’est accessible qu’à peu d’individus.
Pour capter les signaux faibles de l’émergence de ce niveau d’existence, on peut se tourner vers les pratiques de soins énergétiques qui font appel à une énergie globale à laquelle nous sommes tous connectés. En écoutant les praticiens dans ce domaine, le constat est partagé que nous assistons à une élévation du taux vibratoire de la planète. C’est au travers de cette énergie que nous développons une plus grande conscience collective à l’échelle de l’humanité. La solidarité à l’échelle de la planète est la raison d’être du turquoise et la spiritualité devient alors un élément incontournable de l’humanité et vient compléter la science dans l’explication de la vie.
La manière dont les niveaux d’existence de la Spirale Dynamique sont illustrés ici pourrait faire croire qu’il s’agit d’une succession d’états avec l’atteinte d’un équilibre à chaque étape. Ce serait une vision simpliste et réductrice de la Spirale Dynamique. En empruntant la vision jaune du deuxième cycle, il devient évident que chacune des étapes de la spirale est nécessaire et rempli une fonction dans un contexte donné.
Le cumul des niveaux d’existence
Sans entrer dans les détails, la Spirale Dynamique permet aussi de cartographier de manière très approximative l’évolution de la civilisation occidentale. Dans ce contexte, le passage d’un niveau à un autre prenait plusieurs siècles ou même quelques millénaires.
Attention, l’assimilation entre un comportement et un niveau d’existence dans l’exemple qui suit est simpliste et sert uniquement à illustrer le fait que les niveaux antérieurs sont facilement réactivables et que les niveaux supérieurs contiennent et transcendent les niveaux antérieurs. En réalité, ce n’est pas un comportement qui indique un niveau d’existence, mais POURQUOI on a eu ce comportement. Dans une phase d’appropriation de la Spirale Dynamique, il est normal de faire quelques raccourcis, mais ceux-ci deviennent les premiers pièges lorsque l’on utilise la Spirale Dynamique pour accompagner le changement.
Ce qui rend une situation de crise comme celle de 2020 complexe et unique, c’est qu’il est possible de cumuler et d’alterner entre tous les niveaux d’existence dans une courte période. Il ne serait pas impensable de cumuler tous ces comportements dans une seule journée :
- remplir ses armoires avec de la nourriture non périssable (beige) – sans oublier le papier toilettes ;
- rechercher de la sécurité dans le cocooning (violet) pour oublier notre impuissance durant le confinement ;
- critiquer les autorités et proposer nos solutions de gestion de la crise sanitaire (rouge) lors de l’apéro virtuel de fin de semaine avec la famille ;
- se soumettre au confinement et juger sévèrement toutes les personnes qui ne respectent pas à la lettre les consignes des autorités (bleu) ;
- prendre des photos de nos enfants faisant l’école à la maison et les partager avec nos collègues de télétravail lors de notre séance Zoom dans l’esprit „regardez comme j’assure grave le cumul de casquettes“ en cultivant un espoir secret d’une promotion pour avoir „bien géré cette crise“ (orange) ;
- dire à qui veut bien l’entendre que cela ne pouvait plus durer et qu’il n’y a rien de tel qu’une bonne pandémie pour que l’on s’attaque sérieusement au problème du réchauffement climatique (vert) ;
- voir la situation telle qu’elle est, être impressionné par sa complexité et trouver un moment de répit de tous nos autres comportements, simplement dans l’acceptation et dans l’instant présent (jaune).
La plus grande difficulté cognitive que nous rencontrons dans cette situation est la multiplication des niveaux d’existence, cumulé à l’incapacité de créer des connexions entre ces niveaux. Cela peut nous donner l’impression d’une perte de repères, d’un manque de cohérence entre nos manières de penser et nos actions. Cela est pénible, fatiguant et augmente notre propension d’autocritique et de jugement.
La grille de lecture que propose la Spirale Dynamique permet de distinguer chacun de ces niveaux dans notre quotidien, de les accepter sans jugement et de prendre une posture méta (niveau jaune) face à tout ce qui nous arrive. De là, il devient possible de s’extraire des pièges que chacun des niveaux nous tend. Nous serons donc à même de bien dormir sans avoir la cave remplie de papier toilette, nous ne sombrerons plus dans l’impuissance que le violet peut créer si nous pensons qu’une force mystique (comme la Terre mère) est à la source de cette crise, nous apprendrons à interagir avec les autres sans prétendre être un expert de la situation et savoir comment „nous aurions dû faire“, nous sortirons de la morale et du jugement de nos concitoyens, nous verrons d’autres pistes que la réussite individuelle pour notre épanouissement, nous cesserons de voir dans cette crise une solution miracle à tous les maux de notre société et verrons que l’effondrement du système n’est pas la seule manière de le transformer.
Nous serons ainsi libres, sereins et à même de construire notre avenir, en tant qu’individu, et de contribuer à l’évolution de notre société, de notre économie et peut-être de notre civilisation.
L’usage du futur dans cette dernière phrase pointe le doigt sur le levier actionnable de la Spirale Dynamique. « Tout serait différent, si nous agissions différemment. Et nous agirions différemment si nous étions différents, mais comme nous sommes comme nous sommes, rien n’est différent. » Comment sortir des limitations exprimées par cette parabole ?
La Spirale Dynamique n’est certes qu’un modèle, qu’une grille de lecture. Bien que ce soit un modèle unique de par son ouverture, son évolutivité et son approche intégrative, la vraie puissance de la Spirale Dynamique réside dans le changement de regard qu’elle propose.
En changeant mon regard sur le monde, c’est le monde qui change pour moi. En changeant mon regard sur les autres, ce sont les autres qui changent pour moi. En changeant mon regard sur moi, c’est qui je suis qui change pour moi. Et quand qui je suis, les autres et le monde changent, mes actions sont le reflet d’une réalité nouvelle.
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- Applicable au développement personnel et organisationnel
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Ressources sur la Spirale Dynamique
- Spiral Dynamics Integral (livre audio en anglais) écrit et lu par Dr. Don Beck
- Spiral Dynamics in Action: Humanity’s Master Code par Dr. Don Beck, Teddy Hebo Larsen, Sergey Solonin, Dr. Rica Viljoen, Thomas Q. Johns
- La spirale dynamique – Comprendre comment les hommes s’organisent et pourquoi ils changent par Fabien Chabreuil et Patricia Chabreuil
- ValueMatch propose un test de connaissance sur la Spirale Dynamique gratuit, ainsi qu’un rapport de valeurs et un rapport de changement personnel (payants)
Très bel article, merci Marc! J’aime l’équilibre fluide entre l’informatif, l’analytique et le décalé. Le fil rouge du papier toilette me fait rire en imaginant un jeune découvrant ce texte dans disons 20 ans, n’ayant pas vécu cette crise et qui serait surement surpris par la place occupée par ce symbole de survie dans cette grille de lecture élevée 😀
« Tout serait différent, si nous agissions différemment. Et nous agirions différemment si nous étions différents, mais comme nous sommes comme nous sommes, rien n’est différent. »
Je rebondis seulement sur cette citation dont je ne peux m’empêcher de percevoir le fatalisme, sous couvert de présentation idéalisée du niveau jaune. S’il est vrai que nous sommes tels que nous sommes, et que l’on peut être conscient de l’écueil qu’il y a à être dans une quête performative du „toujours mieux/plus“, je n’oublie pas une chose : nos gouvernements sont essentiellement constitués de professionnels et de gens de carrière qui ont oeuvré toute leur vie à se situer là où ils se situent. Ils ne s’y trouvent ni par hasard, ni par la fatalité, mais bien par une attitude pro-active. Les allées du pouvoir sont véritablement tapissées de ce que je n’hésiterais pas à appeler des „ego orange“, jusque dans les conseils scientifiques, dont on peine encore aujourd’hui à percevoir la compétence. Aujourd’hui, toutes les ressources existent pour que les responsables s’entourent non pas de gens intéressés, mais de personnes et d’outils qui permettent, au moins, de prendre des décisions dont les effets ne sont pas presque purement contre-productifs. Force est de constater que nous n’y sommes pas, et que s’il est facile de critiquer quand on n’a pas leurs responsabilités, il est tout aussi facile de répéter „on n’aimerait pas être à leur place“ et se complaire dans le fatalisme. Oui, la situation est incroyablement complexe, mais en fait elle l’était tout autant avant cette crise, qui n’aura fait que projeter ce fait sur tous les écrans. Nous pourrions nous servir de ce cas pour apprendre, nous élever, nourrir certes notre humilité. Je ne crois pas que le fatalisme nous conduise dans cette direction. Tout au contraire, il peut nous conduire à accepter l’inacceptable que serait une gestion autoritaire, unilatérale et essentiellement destructive de la société, qui aujourd’hui se dessine.
Peut-être que la responsabilité de ceux qui ont accès aux niveaux jaune et au-delà serait de sortir de leur tour d’ivoire, afin de guider une meilleure compréhension de la complexité de la part de nos dites „élites“, qui flottent actuellement dans un bouillon de culture scientiste qui personnellement me semble obscurantiste.
N’oublions pas que la caractéristique essentielle de jaune est l’intégration des niveaux du premier cycle. En ce sens, et plutôt que de le caractériser par une espèce de caricature faussement stoïcienne (grosse nuance avec le fatalisme), le niveau jaune doit permettre d’intégrer les idées suivantes, par exemple :
1) Oui, il était sans doute nécessaire de protéger une partie des populations au moins. (beige)
2) Favoriser la solidarité dans les cercles familiaux plutôt que d’isoler les vieux et traumatiser les jeunes à l’école. (violet)
3) Nécessité de sanctionner aussi sévèrement que nécessaire les comportements les plus délétères, à commencer par l’incompétence gouvernementale patente qui porte atteinte à l’ensemble de la population, sans quoi comment ces cercles privilégiés, organisant leur impunité, et coupés de la réalité de ceux du commun pourraient-ils apprendre de leurs erreurs ? (rouge)
4) Nécessité de règles que tous soient en mesure de respecter sans usure morale ou matérielle excessives, par souci d’efficacité (plutôt que des machins intenables, favorisant à terme la désobéissance ou le „relâchement“), des règles qui respecteraient tout simplement la définition de la santé selon l’OMS par exemple, qui est largement holistique, tout en étant compréhensible par chacun. (bleu)
5) Besoin d’actions efficaces et productives, ne se contredisant pas entre elles, adaptées à la situation plutôt qu’excessives. (orange)
6) Importance du respect de l’intégrité, de l’humanité, de la santé morale et physique, du maintien des moyens de subsistance de chacun autant que possible. (vert)
Oui, mon message contient une part de jugement sévère à l’encontre des autorités, que j’estime parfaitement appropriée et mesurée, et aujourd’hui partagée par une grande partie de la population, au regard des sondages d’opinion (qui valent ce qu’ils valent, mais permettent une mesure de tendance).
Précisément parce que nous sommes complètement passés, dans cette crise, à travers des approches systémiques et holistiques qui auraient pourtant été possibles, puisqu’elles existent. Plutôt que patauger dans des idéaux mous tels que le fatalisme caricaturant tel niveau de réalité, qui caractérise effectivement beaucoup de faux débats à travers le net où personne n’ose se mouiller en dehors de dire, certes, quelques vérités de comptoir, il serait grand temps de jeter un regard intransigeant sur les choses telles qu’elles ont été faites et vécues, et de s’apercevoir à présent que sortent les premières études épidémiologiques d’importance (cf Stanford) sur la contre-productivité des confinements notamment, que face à une situation d’une gravité extrême qui a poussé au suicide autant de français en juin 2020 que lors de toute une année dite „normale“, il est parfois plus juste, plus courageux et plus responsable de porter des jugements quitte à ce qu’ils soient acerbes, que de prétendre à on ne sait quelle sagesse mal définie. Je crois fermement que cette justesse, ce courage et ce sens de la responsabilité, jaune les porte tout particulièrement. Peut-être que c’est dans ces registres que nous allons très bientôt le voir, je fais notamment confiance au collectif de 30 000 médecins qui se propose en tant que conseil scientifique indépendant, qui me semble tout à fait pouvoir exprimer ce type de dynamique.
Néanmoins, je vous remercie pour ce texte éclairant et de très bonne facture. Je ne faisais que m’étendre sur un détail idéalisant qui me semblait gênant, et je suis parfaitement conscient du ton polémique et peut-être parfois un peu dur de mon message, qui ne se veut en aucun cas une attaque.
Cordialement.
« Tout serait différent, si nous agissions différemment. Et nous agirions différemment si nous étions différents, mais comme nous sommes comme nous sommes, rien n’est différent. »
Je rebondis seulement sur cette citation dont je ne peux m’empêcher de percevoir le fatalisme, sous couvert de présentation idéalisée du niveau jaune. S’il est vrai que nous sommes tels que nous sommes, et que l’on peut être conscient de l’écueil qu’il y a à être dans une quête performative du „toujours mieux/plus“, je n’oublie pas une chose : nos gouvernements sont essentiellement constitués de professionnels et de gens de carrière qui ont oeuvré toute leur vie à se situer là où ils se situent. Ils ne s’y trouvent ni par hasard, ni par la fatalité, mais bien par une attitude pro-active. Les allées du pouvoir sont véritablement tapissées de ce que je n’hésiterais pas à appeler des „ego orange“, jusque dans les conseils scientifiques, dont on peine encore aujourd’hui à percevoir la compétence. Aujourd’hui, toutes les ressources existent pour que les responsables s’entourent non pas de gens intéressés, mais de personnes et d’outils qui permettent, au moins, de prendre des décisions dont les effets ne sont pas presque purement contre-productifs. Force est de constater que nous n’y sommes pas, et que s’il est facile de critiquer quand on n’a pas leurs responsabilités, il est tout aussi facile de répéter „on n’aimerait pas être à leur place“ et se complaire dans le fatalisme. Oui, la situation est incroyablement complexe, mais en fait elle l’était tout autant avant cette crise, qui n’aura fait que projeter ce fait sur tous les écrans. Nous pourrions nous servir de ce cas pour apprendre, nous élever, nourrir certes notre humilité. Je ne crois pas que le fatalisme nous conduise dans cette direction. Tout au contraire, il peut nous conduire à accepter l’inacceptable que serait une gestion autoritaire, unilatérale et essentiellement destructive de la société, qui aujourd’hui se dessine.
Peut-être que la responsabilité de ceux qui ont accès aux niveaux jaune et au-delà serait de sortir de leur tour d’ivoire, afin de guider une meilleure compréhension de la complexité de la part de nos dites „élites“, qui flottent actuellement dans un bouillon de culture scientiste qui personnellement me semble obscurantiste.
N’oublions pas que la caractéristique essentielle de jaune est l’intégration des niveaux du premier cycle. En ce sens, et plutôt que de le caractériser par une espèce de caricature faussement stoïcienne (grosse nuance avec le fatalisme), le niveau jaune doit permettre d’intégrer les idées suivantes, par exemple :
1) Oui, il était sans doute nécessaire de protéger une partie des populations au moins. (beige)
2) Favoriser la solidarité dans les cercles familiaux plutôt que d’isoler les vieux et traumatiser les jeunes à l’école. (violet)
3) Nécessité de sanctionner aussi sévèrement que nécessaire les comportements les plus délétères, à commencer par l’incompétence gouvernementale patente qui porte atteinte à l’ensemble de la population, sans quoi comment ces cercles privilégiés, organisant leur impunité, et coupés de la réalité de ceux du commun pourraient-ils apprendre de leurs erreurs ? (rouge)
4) Nécessité de règles que tous soient en mesure de respecter sans usure morale ou matérielle excessives, par souci d’efficacité (plutôt que des machins intenables, favorisant à terme la désobéissance ou le „relâchement“), des règles qui respecteraient tout simplement la définition de la santé selon l’OMS par exemple, qui est largement holistique, tout en étant compréhensible par chacun. (bleu)
5) Besoin d’actions efficaces et productives, ne se contredisant pas entre elles, adaptées à la situation plutôt qu’excessives. (orange)
6) Importance du respect de l’intégrité, de l’humanité, de la santé morale et physique, du maintien des moyens de subsistance de chacun autant que possible. (vert)
Oui, mon message contient une part de jugement sévère à l’encontre des autorités, que j’estime parfaitement appropriée et mesurée, et aujourd’hui partagée par une grande partie de la population, au regard des sondages d’opinion (qui valent ce qu’ils valent, mais permettent une mesure de tendance).
Précisément parce que nous sommes complètement passés, dans cette crise, à travers des approches systémiques et holistiques qui auraient pourtant été possibles, puisqu’elles existent. Plutôt que patauger dans des idéaux mous tels que le fatalisme caricaturant tel niveau de réalité, qui caractérise effectivement beaucoup de faux débats à travers le net où personne n’ose se mouiller en dehors de dire, certes, quelques vérités de comptoir, il serait grand temps de jeter un regard intransigeant sur les choses telles qu’elles ont été faites et vécues, et de s’apercevoir à présent que sortent les premières études épidémiologiques d’importance (cf Stanford) sur la contre-productivité des confinements notamment, que face à une situation d’une gravité extrême qui a poussé au suicide autant de français en juin 2020 que lors de toute une année dite „normale“, il est parfois plus juste, plus courageux et plus responsable de porter des jugements quitte à ce qu’ils soient acerbes, que de prétendre à on ne sait quelle sagesse mal définie. Je crois fermement que cette justesse, ce courage et ce sens de la responsabilité, jaune les porte tout particulièrement. Peut-être que c’est dans ces registres que nous allons très bientôt le voir, je fais notamment confiance au collectif de 30 000 médecins qui se propose en tant que conseil scientifique indépendant, qui me semble tout à fait pouvoir exprimer ce type de dynamique.
Néanmoins, je vous remercie pour ce texte éclairant et de très bonne facture. Je ne faisais que m’étendre sur un détail idéalisant qui me semblait gênant, et je suis parfaitement conscient du ton polémique et peut-être parfois un peu dur de mon message, qui ne se veut en aucun cas une attaque.
Cordialement.
Merci pour ce commentaire qui est tout à fait le bienvenu ici. Effectivement cette parabole est totalement fataliste et c’est justement de là que se pose la question „alors comment évoluer ?“ Je propose sur la fin de l’article de commencer par changer notre regard sur le monde, point de départ pour créer de nouvelles „conditions de vie“, qui a leur tour deviennent le vecteur d’évolution. Votre commentaire contribue grandement à développer ce nouveau regard. Merci !
Je crois que vers orange votre véracité commence à s’étioler.
Il n’y a pas de méchant capitalisme. Le vert n’est pas anti capitaliste, le vert n’est pas forcément anarchiste (même s’il peut l’être). On peut avoir un système vert dans une entreprise : des rôles mais chacun a choisi ou chacun est à sa place, chacun a choisi, il y a eu des consensus, etc. Problème c’est que bien que ça soit cool pour tous (bien-être), ça prend du temps à écouter chacun et il y a encore un certain rejet de soi (mais très faible en soi en vert puisqu’il est passé par orange et l’a complètement intégré, si ce n’est pas intégré, c’est alors du vert de surface et du bleu au fond ou alors un passage vert temporaire avant la chute), puis un „mauvais vert“ peut justement vouloir imposer une égalité absolue maladive. (imposer l’écriture inclusive et tous ces bazars)
Je trouve que les possibilités que le vert dise qu’une bonne pandémie est bien est faible. Une pandémie ne donne pas le bien de tous.
Et on peut être écolo à tous les niveaux. On peut être écolo hardcore en oragen, écolo hardcore en bleu, écolo hardcore en rouge, écolo hardcore en violet… Même si en général, ce sont les couleurs froides et en général ceux qui se croient vert parce qu’écolo sont en bleu. Déjà parce que le réchauffement climatique est plus complexe que cela. Ce n’est peut-être pas l’homme qui en est responsable, ou à une infime partie. Ce n’est pas forcément le méchant capitalisme. Tout ce verbiage n’est qu’un verbiage bleu qui voit le niveau du dessus, orange, comme le mal incarné, égocentrique, etc. alors que l’orange a le bleu en lui et le trouve lui-même limitant.
Le vert commence à passer à une vision plus holistique, globale, totale, c’est cela le rapport avec la nature et l’environnement et le bien-être de chacun et la fibre écolo. Mais écolo ne veut pas du tout dire vert.
(Vers orange, comme d’hab je vois des phrases limites : on dirait une critique dytirambique avec „inégalité“ ouin ouin sauf que le monde est inégalitaire, tout le monde n’a pas la même force, énergie, les mêmes capacités… ce n’est que du politique là… Et en vert on peut faire consensus tout en incorporant le principe d’inégalité, c’est-à-dire que chacun a fait ce qu’il a voulu, a eu le niveau de vie qu’il voulait ou qu’il a pu avoir…. stress et anxiété viennent plutot du bleu qui n’a pas bien intégré l’orange à mon avis. Le bleu, le rouge, le violet peuvent être stressant et donner de l’anxiété. Je crois que c’est plutot le bleu que ça stress : un monde de liberté et ce vers quoi on va si on progresse en pyramide ce sont des emplois flexibles, des cdd, pouvoir bifurquer à son aise, devenir vice président, chef en quelques années, créer son entreprise, faire faillite, aller faire le tour du monde dans des ashrams, revenir, monter un centre spirituel, redonner la moitié du pouvoir à un autre, etc. Tout comme il peut y avoir à l’avenir des entreprises plus familiales et plus durables, mais le monde est changeant.)
Je crois que vers orange votre véracité commence à s’étioler.
Il n’y a pas de méchant capitalisme. Le vert n’est pas anti capitaliste, le vert n’est pas forcément anarchiste (même s’il peut l’être). On peut avoir un système vert dans une entreprise : des rôles mais chacun a choisi ou chacun est à sa place, chacun a choisi, il y a eu des consensus, etc. Problème c’est que bien que ça soit cool pour tous (bien-être), ça prend du temps à écouter chacun et il y a encore un certain rejet de soi (mais très faible en soi en vert puisqu’il est passé par orange et l’a complètement intégré, si ce n’est pas intégré, c’est alors du vert de surface et du bleu au fond ou alors un passage vert temporaire avant la chute), puis un „mauvais vert“ peut justement vouloir imposer une égalité absolue maladive. (imposer l’écriture inclusive et tous ces bazars)
Je trouve que les possibilités que le vert dise qu’une bonne pandémie est bien est faible. Une pandémie ne donne pas le bien de tous.
Et on peut être écolo à tous les niveaux. On peut être écolo hardcore en oragen, écolo hardcore en bleu, écolo hardcore en rouge, écolo hardcore en violet… Même si en général, ce sont les couleurs froides et en général ceux qui se croient vert parce qu’écolo sont en bleu. Déjà parce que le réchauffement climatique est plus complexe que cela. Ce n’est peut-être pas l’homme qui en est responsable, ou à une infime partie. Ce n’est pas forcément le méchant capitalisme. Tout ce verbiage n’est qu’un verbiage bleu qui voit le niveau du dessus, orange, comme le mal incarné, égocentrique, etc. alors que l’orange a le bleu en lui et le trouve lui-même limitant.
Le vert commence à passer à une vision plus holistique, globale, totale, c’est cela le rapport avec la nature et l’environnement et le bien-être de chacun et la fibre écolo. Mais écolo ne veut pas du tout dire vert.
(Vers orange, comme d’hab je vois des phrases limites : on dirait une critique dytirambique avec „inégalité“ ouin ouin sauf que le monde est inégalitaire, tout le monde n’a pas la même force, énergie, les mêmes capacités… ce n’est que du politique là… Et en vert on peut faire consensus tout en incorporant le principe d’inégalité, c’est-à-dire que chacun a fait ce qu’il a voulu, a eu le niveau de vie qu’il voulait ou qu’il a pu avoir…. stress et anxiété viennent plutot du bleu qui n’a pas bien intégré l’orange à mon avis. Le bleu, le rouge, le violet peuvent être stressant et donner de l’anxiété. Je crois que c’est plutot le bleu que ça stress : un monde de liberté et ce vers quoi on va si on progresse en pyramide ce sont des emplois flexibles, des cdd, pouvoir bifurquer à son aise, devenir vice président, chef en quelques années, créer son entreprise, faire faillite, aller faire le tour du monde dans des ashrams, revenir, monter un centre spirituel, redonner la moitié du pouvoir à un autre, etc. Tout comme il peut y avoir à l’avenir des entreprises plus familiales et plus durables, mais le monde est changeant.)
Merci Morgan pour ce commentaire tout à fait pertinent. Votre critique ma description du vert est la bienvenue. J’admets avoir souligné le trait un peu trop sur les limites du vert, et pas forcément au bon endroit. Ca vient d’un besoin de ne pas faire du vert „la solution“ à la transformation qui est nécessaire à l’évolution de notre société et de notre économie.
[…] Le premier article intitulé Introduction au modèle d’évolution de la Spirale Dynamique pause les bases des niveaux d’existence et des couches de valeurs de la Spirale Dynamique. Le deuxième article explore en détail les différents niveaux d’existence de la Spirale Dynamique et dans cet article, nous illustrons avec deux exemples (le burnout et l’évolution de notre société post-industrielle) à quel point notre centre de gravité est évolutif. Enfin, le dernier article mettra en lumière comment les niveaux d’existence antérieurs sont réactivables : la Spirale Dynamique au temps du Coronavirus. […]
Connaissez-vous l’ingénierie sociale? Et si la crise du Covid avait été médiatisée comme “sanitaire” pour relancer le niveau orange pour un tour générationnel supplémentaire, alors que les générations Y et Z cheminaient tranquillement vers le niveau de conscience Vert (relativiste, écologique, worldcentric et équitable), avec l’économie circulaire, la monnaie locale et le micro/crow-funding?
La crise Covid vue par le prisme de la spirale dynamique pourrait représenter le maintient du public, les pouvoirs en place, dans l’illusion d’un monde orange (matérialiste, capitaliste et démocratique) mais dans les faits, consisterait à effectuer une régression du public vers le monde bleu (cultuel, dogmatique, moral et hiérarchique, voir patriarcal)?
Cela aurait pour avantage de relancer une 4ème révolution industrielle, basée sur l’économie numérique, tout en gardant les anciennes pratiques économiques en vigueur, say’ un grand nombre de personnalités influentes (quand elles ne font pas partie des sphères de pouvoir elles-mêmes) auraient intérêts à préserver à titre personnel?
Si le fonctionnement de la grille de lecture est admirablement presenté dans votre article, bravo à vous, je regrette que la corruption systémique visible dans cette crise n’ait pu y être représentée.
Connaissez-vous l’ingénierie sociale? Et si la crise du Covid avait été médiatisée comme “sanitaire” pour relancer le niveau orange pour un tour générationnel supplémentaire, alors que les générations Y et Z cheminaient tranquillement vers le niveau de conscience Vert (relativiste, écologique, worldcentric et équitable), avec l’économie circulaire, la monnaie locale et le micro/crow-funding?
La crise Covid vue par le prisme de la spirale dynamique pourrait représenter le maintient du public, les pouvoirs en place, dans l’illusion d’un monde orange (matérialiste, capitaliste et démocratique) mais dans les faits, consisterait à effectuer une régression du public vers le monde bleu (cultuel, dogmatique, moral et hiérarchique, voir patriarcal)?
Cela aurait pour avantage de relancer une 4ème révolution industrielle, basée sur l’économie numérique, tout en gardant les anciennes pratiques économiques en vigueur, say’ un grand nombre de personnalités influentes (quand elles ne font pas partie des sphères de pouvoir elles-mêmes) auraient intérêts à préserver à titre personnel?
Si le fonctionnement de la grille de lecture est admirablement presenté dans votre article, bravo à vous, je regrette que la corruption systémique visible dans cette crise n’ait pu y être représentée.
Merci pour ce commentaire pertinent qui ajoute de la valeur à cet article. Je l’ai écrit entre mi-mars et début avril 2020, je n’avais certainement pas le recul nécessaire pour pouvoir faire les observations et hypothèses que vous faites.